Risques cancérogènes des scanners répétés chez les enfants

Jeune enfant assis dans une salle d'imagerie médicale, regardant un écran de scanner tomodensitométrique, ambiance sérieuse et attentive

Risques des scanners répétés chez les enfants

Risques des scanners répétés chez les enfants

Constat initial et risques principaux

Les scanners répétés chez les enfants exposent à un risque accru de cancers, notamment des tumeurs cérébrales, des leucémies et des lymphomes. Ce risque double chez les enfants ayant subi quatre examens ou plus avant 18 ans, avec une sensibilité particulièrement élevée avant l’âge de six ans. Ces constats soulignent l’importance d’une utilisation modérée et réfléchie des tomodensitométries, en privilégiant un dialogue clair entre médecins, patients et parents pour évaluer les bénéfices et les risques.

Vulnérabilité particulière des enfants

Les enfants sont plus vulnérables aux rayonnements ionisants des scanners en raison de leur organisme en développement et de leur espérance de vie plus longue, ce qui augmente la probabilité d’apparition de cancers liés à l’exposition. Une étude européenne majeure, l’étude EPI-CT, qui a suivi plus de 650 000 enfants, a montré qu’un scanner crânien pouvait entraîner un cas supplémentaire de tumeur cérébrale pour 10 000 enfants dans les 5 à 15 ans suivant l’examen. Par ailleurs, une étude taïwanaise récente a confirmé que les enfants exposés à au moins quatre scanners avant 18 ans présentaient un doublement du risque de tumeurs intracrâniennes, de leucémies et de lymphomes, avec un risque accru avant six ans.

Types de cancers concernés

Les cancers les plus concernés sont les cancers du sang (leucémies, lymphomes), les tumeurs cérébrales, ainsi que les cancers de la thyroïde, notamment chez les jeunes filles. Certains cancers solides comme ceux du poumon ou du côlon peuvent aussi être liés, mais dans une moindre mesure. Bien que le risque individuel reste faible, l’impact à l’échelle de la population est significatif, ce qui en fait un enjeu majeur de santé publique. Une étude américaine a estimé que jusqu’à 5 % des cancers pourraient être liés aux scanners, avec un risque particulièrement élevé chez les nourrissons, dix fois supérieur à celui des adultes.

Recommandations des experts

Face à ces risques, les experts insistent sur la nécessité d’éviter les scanners inutiles et de limiter les examens répétés, surtout chez les enfants. Le dialogue entre médecins, patients et parents est essentiel pour peser les bénéfices immédiats d’un diagnostic précis contre les risques à long terme. Les professionnels de santé sont encouragés à informer clairement les familles sur ces risques et à privilégier des alternatives lorsque cela est possible. Par ailleurs, des efforts sont en cours pour optimiser les doses de rayonnement délivrées lors des scanners afin de réduire l’exposition sans compromettre la qualité diagnostique.

Conclusion et perspectives

Les scanners restent des outils indispensables en médecine, mais leur utilisation répétée chez les enfants doit être strictement encadrée. La prévention active, la limitation des examens non indispensables et l’information transparente sont les clés pour réduire les risques cancérogènes liés à ces examens. Les avancées dans la recherche épidémiologique et les technologies d’imagerie permettront d’améliorer la sécurité des patients tout en maintenant l’efficacité diagnostique.

Selon les spécialistes, il est crucial d’équilibrer les bénéfices diagnostiques des scanners avec la prévention des risques à long terme, en particulier pour cette population vulnérable. Une utilisation modérée, une information claire et une optimisation des doses sont indispensables pour protéger les enfants des effets potentiellement cancérogènes des rayonnements ionisants.

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