Ozempic et risque de cancer : ce que disent les dernières recherches

Bouteille de médicament Ozempic avec boîte, entourée de représentations graphiques stylisées de cellules cancéreuses et d’illustrations de glandes thyroïdiennes, sur fond clair évoquant la recherche médicale et la vigilance sanitaire

Ozempic et le risque de cancer : état des connaissances en 2025

Ozempic, médicament à base de semaglutide, est largement utilisé pour traiter le diabète de type 2 et l’obésité. Depuis plusieurs années, des inquiétudes ont été soulevées concernant un possible risque accru de cancer, notamment des cancers rares comme celui de la thyroïde. Cependant, les recherches les plus récentes ne confirment pas ce lien direct.

Ozempic et le risque de cancer : état des connaissances en 2025

Une revue actualisée en avril 2025 souligne qu’aucune preuve scientifique solide n’établit une causalité entre l’utilisation de semaglutide et une augmentation du risque de cancers thyroïdiens ou pancréatiques, deux types initialement suspectés. La Food and Drug Administration (FDA) maintient un avertissement encadré concernant un risque potentiel de tumeur thyroïdienne rare, mais ce risque demeure très faible et non confirmé par des données robustes. Cette prudence réglementaire vise à assurer une surveillance continue sans alarmer inutilement les patients.

Par ailleurs, des études récentes, notamment une recherche menée en Israël et présentée lors du Congrès européen sur l’obésité en 2025, montrent que les médicaments de la classe GLP-1, dont fait partie Ozempic, pourraient réduire de 41 % le risque de cancers liés à l’obésité, indépendamment de la perte de poids. Ce bénéfice potentiel serait lié à des mécanismes anti-inflammatoires induits par ces traitements. L’obésité étant un facteur reconnu d’augmentation du risque de plusieurs cancers, la gestion du poids par ces médicaments pourrait donc indirectement contribuer à diminuer ce risque.

Une étude publiée en 2024 dans la revue JAMA a comparé des patients diabétiques traités par insuline à ceux recevant des analogues du GLP-1, incluant le semaglutide. Les résultats ont montré une réduction significative du risque de développer dix types de cancers sur treize étudiés, parmi lesquels le cancer de l’œsophage, colorectal, du rein, du pancréas, de l’ovaire et du foie. Ces données renforcent l’hypothèse d’un effet protecteur de cette classe thérapeutique contre certains cancers.

Surveillance et précautions d’usage

Malgré ces résultats encourageants, la prudence reste de mise. Les patients doivent impérativement discuter avec leur médecin des bénéfices et des risques potentiels avant d’entamer ou de poursuivre un traitement par Ozempic. Une approche personnalisée est recommandée, prenant en compte les antécédents médicaux, notamment en cas d’antécédents de cancer ou de facteurs de risque spécifiques.

Par ailleurs, des signalements d’effets secondaires graves, tels que des troubles digestifs sévères ou des risques accrus de perte de vision, ont conduit à renforcer la surveillance pharmacologique. Ces effets indésirables, bien que rares, soulignent la nécessité d’un suivi médical rigoureux pour garantir la sécurité des patients.

Conclusion partielle

En résumé, les données actuelles ne confirment pas un risque accru de cancer lié à Ozempic. Au contraire, certains travaux suggèrent un effet protecteur contre les cancers associés à l’obésité. Toutefois, la vigilance et le dialogue entre patients et professionnels de santé restent essentiels pour un usage sûr et adapté de ce médicament.

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