Aliments ultraprocessés : un risque croissant pour la santé en 2025
La consommation d’aliments ultraprocessés représente aujourd’hui un enjeu majeur de santé publique, avec des conséquences alarmantes révélées par les études les plus récentes. Ces produits, omniprésents dans nos supermarchés et nos cuisines, sont désormais clairement associés à de multiples risques pour notre santé, bien au-delà des simples troubles digestifs.
Des risques de mortalité confirmés par la recherche
Une étude majeure publiée le 29 avril 2025 dans l’American Journal of Preventive Medicine vient confirmer les dangers de ces aliments. Portant sur 240 000 personnes à travers huit pays, cette recherche démontre que chaque augmentation de 10% de la proportion d’aliments ultraprocessés dans l’alimentation entraîne une hausse de 2,7% du risque de décès prématuré. Cette étude internationale a analysé les habitudes alimentaires de personnes âgées de 30 à 69 ans dans des pays aux profils de consommation variés, de la Colombie et du Brésil (faible consommation) jusqu’à l’Australie, le Canada, le Royaume-Uni et les États-Unis, où la consommation est particulièrement élevée.
Eduardo Augusto Fernandes Nilson, chercheur à la Fondation Oswaldo Cruz et auteur principal de cette étude, s’inquiète particulièrement de l’évolution des tendances : ‘Il est préoccupant de constater que, si la consommation d’aliments ultra-transformés est déjà élevée dans les pays à revenu élevé mais relativement stable depuis plus d’une décennie, elle n’a cessé d’augmenter dans les pays à revenu faible ou intermédiaire’.
Des pathologies multiples désormais associées
Selon un rapport récent de l’agence de recherche sur le cancer de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la consommation d’aliments ultraprocessés est liée à un risque accru de décès par maladies cardiaques, mais aussi à d’autres affections graves comme l’hypertension artérielle, les accidents vasculaires cérébraux, les anévrismes, le diabète et divers problèmes circulatoires et digestifs.
Une découverte particulièrement préoccupante concerne le lien nouvellement établi avec la maladie de Parkinson. C’est la première fois qu’une corrélation entre cette maladie neurodégénérative et la consommation d’aliments ultraprocessés est identifiée, ouvrant un nouveau champ d’investigation pour les chercheurs.
Une consommation très variable selon les pays européens
En Europe, la situation varie considérablement d’un pays à l’autre. Selon les données publiées en mars 2025, la part des aliments ultraprocessés dans l’alimentation quotidienne oscille entre 14% en Italie et en Roumanie, et jusqu’à 44% au Royaume-Uni et en Suède. Cette disparité reflète des habitudes alimentaires culturellement ancrées, mais aussi l’influence variable de l’industrie agroalimentaire selon les régions.
Qu’est-ce qu’un aliment ultraprocessé ?
Les aliments ultraprocessés comprennent notamment les saucisses, les céréales pour le petit-déjeuner, les chips, les nouilles instantanées et les plats surgelés. Ils se caractérisent par leur richesse en sucre, en graisses saturées, en sel, ainsi qu’en divers additifs et conservateurs.
Ces produits sont généralement conçus pour maximiser le plaisir gustatif immédiat, créant une forme de dépendance alimentaire qui perturbe les mécanismes naturels de régulation de l’appétit. Leur composition favorise également l’inflammation chronique et perturbe l’équilibre du microbiote intestinal, essentiel à notre santé digestive et immunitaire.
Vers une prise de conscience collective
Face à ces risques désormais bien documentés, une tendance à la réduction de la consommation d’aliments ultraprocessés s’observe dans certains pays, particulièrement ceux où l’information nutritionnelle est largement diffusée. Les consommateurs se tournent progressivement vers des alternatives plus naturelles, privilégiant les aliments peu ou pas transformés.
Les experts recommandent de limiter au maximum la consommation de ces produits, en favorisant une alimentation basée sur des ingrédients frais et peu transformés. La préparation des repas à domicile, l’achat de produits locaux et de saison, ainsi que la lecture attentive des étiquettes constituent des stratégies efficaces pour réduire l’exposition aux aliments ultraprocessés.
Perspectives pour l’avenir
Si la tendance actuelle à l’augmentation de la consommation dans les pays à revenus faibles ou intermédiaires est préoccupante, les avancées de la recherche et la sensibilisation croissante du public pourraient contribuer à inverser cette dynamique. Des politiques publiques plus strictes concernant l’étiquetage, la publicité et la composition des produits alimentaires sont également attendues dans plusieurs pays.
En attendant, la responsabilité individuelle reste primordiale : choisir consciemment ses aliments, privilégier le fait-maison et réduire progressivement sa consommation de produits ultraprocessés constituent les meilleures stratégies pour préserver sa santé digestive et réduire les risques de maladies chroniques associées à ces aliments.


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