Chikungunya à La Réunion : État des Lieux et Perspectives

Illustration de l'évolution de l'épidémie de chikungunya à La Réunion avec des graphiques et cartes

Chikungunya à La Réunion : Surveillance Épidémiologique et Actualité

Chikungunya à La Réunion : Surveillance Épidémiologique et Actualité

Depuis le début de l’année 2025, l’île de La Réunion fait face à une épidémie majeure de chikungunya, avec plus de 51 000 cas autochtones biologiquement confirmés à la fin du mois de mai, selon le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC). Cette situation sanitaire exceptionnelle a conduit à la mise en place d’une surveillance épidémiologique renforcée, coordonnée par Santé Publique France, qui publie régulièrement des bulletins pour informer la population et les professionnels de santé.

Évolution de l’Épidémie : Pic et Décroissance

L’épidémie a atteint un pic important en semaine 13, avec environ 7 500 cas recensés. Depuis, une tendance à la baisse s’est amorcée. En semaine 19, le nombre de cas a diminué à 1 266, contre 1 784 en semaine 18. Cette décroissance est également visible dans les consultations en médecine de ville, qui ont chuté de manière significative. En semaine 20, on estime que 4 730 consultations ont été réalisées pour des cas cliniquement compatibles avec le chikungunya, soit une baisse de 42% par rapport à la semaine précédente.

Selon les données de l’Agence Régionale de Santé (ARS) de La Réunion, la propagation du virus a été particulièrement rapide au début de l’année, avec une forte augmentation des cas dès le mois de mars. À cette période, plus de 8 600 cas avaient été signalés depuis le début de l’année, et la majorité des communes de l’île étaient touchées, notamment dans le sud, avec Le Tampon comme foyer principal.

Mesures de Surveillance et de Prévention

Face à cette épidémie, les autorités sanitaires ont mis en place plusieurs mesures de prévention et de contrôle. Une campagne de vaccination a été lancée, ciblant en priorité les personnes âgées de 65 ans et plus présentant des comorbidités, avec le vaccin IXCHIQ®. Selon l’ARS de La Réunion, cette campagne vise à protéger les populations les plus vulnérables et à limiter la transmission du virus.

La prévention passe également par la lutte contre les moustiques vecteurs, avec des recommandations fortes pour éviter les piqûres et éliminer les gîtes larvaires. Les autorités rappellent l’importance de la vigilance, même si la tendance est à la baisse, car l’épidémie reste active et le risque de reprise existe.

Impact Sanitaire et Hospitalisations

Malgré le nombre élevé de cas, l’impact sanitaire global reste relativement modéré. Selon les derniers rapports de l’ECDC et de l’ARS de La Réunion, le nombre d’hospitalisations pour une durée supérieure à 24 heures reste limité, avec 24 cas signalés début mars. Deux décès ont été rapportés chez des personnes âgées, dont l’une présentait des comorbidités.

La Haute Autorité de Santé (HAS) a recommandé la vaccination des personnes âgées et la poursuite de la surveillance épidémiologique pour anticiper toute reprise de l’épidémie. Les professionnels de santé sont mobilisés pour assurer le suivi des patients et la détection précoce des cas graves.

Risque de Transmission en Métropole

L’arrivée de la période propice à l’activité des moustiques vecteurs en métropole suscite des inquiétudes quant à un possible risque de transmission autochtone. Les autorités sanitaires rappellent l’importance de la surveillance et de la prévention pour éviter l’introduction et la propagation du virus sur le territoire métropolitain.

Perspectives et Vigilance

L’épidémie de chikungunya à La Réunion montre des signes de décroissance, mais elle reste une préoccupation majeure pour les autorités sanitaires. La surveillance épidémiologique continue et les mesures de prévention sont essentielles pour contrôler la maladie et prévenir sa propagation. Les prochaines semaines seront déterminantes pour évaluer la persistance de cette tendance à la baisse et ajuster les stratégies de santé publique en conséquence.

Points clés :

  • Plus de 51 000 cas confirmés à la fin mai 2025, selon l’ECDC.
  • Pic épidémique en semaine 13, puis décroissance progressive.
  • Campagne de vaccination ciblée sur les personnes âgées à risque.
  • Impact sanitaire global modéré, mais vigilance maintenue.
  • Risque de transmission en métropole à surveiller avec l’arrivée de la saison des moustiques.

Cet article s’appuie sur les dernières données publiées par l’ECDC, l’ARS de La Réunion et Santé Publique France, ainsi que sur les recommandations de la Haute Autorité de Santé.

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