Épidémie de Chikungunya à Mayotte : Situation Actuelle et Mesures de Surveillance
Depuis le début de l’année 2025, Mayotte est aux prises avec une épidémie de chikungunya particulièrement virulente. Le nombre de cas confirmés a dépassé les 746, avec une transmission intense et généralisée sur l’ensemble du territoire. Cette situation a conduit les autorités à déclarer une phase épidémique, impliquant une intensification des mesures de surveillance et de réponse. Le chikungunya, transmis par les moustiques infectés, provoque des symptômes tels que des douleurs articulaires persistantes, des fièvres intenses et des éruptions cutanées.
Situation Épidémiologique
L’épidémie de chikungunya à Mayotte a atteint un niveau critique, avec plus de 746 cas confirmés depuis le début de l’année. Cette situation a conduit à la mise en place de la phase 3 du plan ORSEC Arboviroses, indiquant une transmission intense et généralisée du virus sur l’ensemble du territoire. Les communes de Mamoudzou, Pamandzi et Dzaoudzi sont particulièrement touchées. Au cours de la semaine 21, 204 cas ont été enregistrés, soit une augmentation de 42 % par rapport à la semaine précédente, où 144 cas avaient été rapportés.
Stratégie de Surveillance
La stratégie de surveillance a été adaptée pour inclure la surveillance des cas confirmés par les laboratoires, la surveillance syndromique dans les urgences, la surveillance des hospitalisations et des cas graves. Cependant, la sous-estimation de l’épidémie est possible en raison de l’absence de tests biologiques systématiques dans les services d’urgence et de l’accès limité aux soins dans certaines zones. Les personnes à risque, notamment celles souffrant de conditions médicales préexistantes comme le diabète ou l’obésité, ainsi que les personnes âgées et les nourrissons, sont particulièrement vulnérables aux formes graves de la maladie.
Circulation de la Dengue
Parallèlement, une hausse ponctuelle de la circulation de la dengue a été observée, avec 21 cas confirmés depuis le début de l’année. Les autorités sanitaires soulignent l’importance d’une vigilance accrue et d’une intensification des mesures préventives pour contrôler la propagation de ces maladies vectorielles.
Mesures Préventives
Pour réduire la transmission du virus, il est crucial de renforcer les mesures préventives. Cela inclut l’amélioration de l’accès aux tests et aux soins, ainsi que la sensibilisation de la population aux mesures préventives telles que l’élimination des gîtes larvaires des moustiques et l’utilisation de répulsifs. La coordination entre les autorités sanitaires et la population est essentielle pour contrôler efficacement l’épidémie.
Impact sur la Santé Publique
L’épidémie de chikungunya à Mayotte souligne la nécessité d’une surveillance épidémiologique renforcée et d’une réponse coordonnée pour contrôler la propagation du virus. Depuis la détection du premier cas confirmé, 15 personnes ont été hospitalisées, dont huit femmes enceintes et cinq bébés. Cette situation met en lumière les défis posés par la gestion des maladies vectorielles dans les régions où l’accès aux soins peut être limité.
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